Catégorie : Actualités

Externaliser sa gestion des énergies : gains en vue !

Ou pourquoi externaliser sa gestion énergétique ne peut être que bénéfique

Lecture : 5 minutes

 

Introduction

L’externalisation de services et de fonctions est ancrée depuis de nombreuses années :

  • Externalisation de services publics: ramassage des déchets, maintenance des bâtiments, sécurité des sites publics, etc.
  • Externalisation de fonctions de l’entreprise: informatique, nettoyage, ressources humaines, etc.
  • Externalisation d’infrastructures: systèmes d’informations, systèmes de sécurité, réseaux de télécommunication, etc.

Comprenons ensemble l’externalisation et analysons les avantages et les risques d’une externalisation énergétique.

 

Définition de l’externalisation

Qu’entendons-nous par « externalisation » ?

La définition communément adoptée est :

« Le transfert d’activités d’une entreprise vers un prestataire externe spécialisé »

Une entreprise ou une collectivité confie ainsi tout ou partie de son activité (une fonction) ou de ses fonctions supports (un service) à un expert.

L’objectif principal est en général de déléguer une fonction afin de se reconcentrer sur son cœur de métier.

 

Quelques chiffres et exemples

Si certaines entreprises externalisent timidement quelques-unes de leurs fonctions non stratégiques, d’autres ont opté pour l’externalisation extrême.

C’est le cas notamment pour Nike ou Apple, entreprises sans usines. Ou de nombreuses firmes du textile qui ne produisent plus et se concentrent sur la conception et la vente. Ces entreprises se sont totalement déchargées de l’aspect matériel de leur activité pour se concentrer sur le design, le marketing et l’aspect commercial.

 

D’autres entreprises externalisent de manière moins radicale. Ainsi en France :

  • 49 % des entreprises externalisent les systèmes d’informations et de télécommunications
  • 48 % des entreprises externalisent la logistique
  • 30 % des entreprises externalisent les services de paie

 

Alors pourquoi ne pas externaliser sa gestion énergétique ?

 

Les avantages de l’externalisation

Se concentrer sur ses compétences clés

Certaines fonctions ne sont pas inhérentes au métier de l’entreprise, mais à son fonctionnement. C’est par exemple le cas des fonctions dites « support » ou « non stratégiques » : comptabilité, paie, services d’accueil, gestion du parc informatique, etc.

Il est plus intéressant pour l’entreprise ou la collectivité de déléguer ses activités. Cette externalisation évitera à l’entreprise un processus de gestion de ces procédés.

Appliqué à la gestion de l’énergie, elle permettra à la ou les personnes en charge (généralement un responsable maintenance, ou au mieux un responsable « Développement Durable ») de se reconcentrer sur leur cœur de métier.

 

Acquérir une compétence

L’externalisation peut être l’occasion d’enrichir son personnel et ses modes de fonctionnement. L’entreprise ou la collectivité reçoit en effet les services de sociétés ultra spécialisées qui lui apportent des compétences qu’elle n’aurait pas su ou pas voulu développer.

Les différents échanges entre experts externes et pilotes internes permettent des montées en compétences. L’expertise des prestataires externes apporte alors un savoir-faire qui peut aider à franchir un palier dans le domaine concerné.

Appliqué à la gestion de l’énergie, l’externalisation apportera des compétences techniques et méthodologiques à des collaborateurs qui souvent sont chargés de la gestion énergétique sans y être formés.

 

Gagner en qualité

En confiant une tâche très spécialisée à un expert.

Une externalisation se fait, en toute logique, en collaboration avec une société dont l’activité externalisée est le cœur de métier. Ce qui apporte une certaine garantie sur la qualité.

Le fournisseur apporte avec lui les dernières bonnes pratiques et innovations du secteur.

Appliqué à la gestion de l’énergie, l’externalisation permettra de connaître rapidement et efficacement l’état des bonne pratiques, des normes environnementales et thermiques, et des dernières technologies utilisées.

 

Contrôler ses coûts

L’externalisation apporte une flexibilité certaine.

Le prestataire dimensionne précisément son service en fonction des besoins de son client, lui permettant de transformer des coûts variables en coûts fixes. Le client rentre globalement dans une logique de réduction budgétaire.

Appliqué à la gestion énergétique, il convient d’ajouter la notion d’économies d’énergie, générées par la connaissance et l’expérience technique du prestataire, ainsi que la réduction de la vulnérabilité aux évolutions des prix de l’énergie.

 

Comment réussir une externalisation ?

Si les avantages de l’externalisation sont évidents, il ne faut pas en négliger les risques potentiels.

Les risques principaux sont :

  • Les risques de dépendance
  • La perte de compétences internes
  • Le manque d’information et de transparence
  • Les coûts cachés

Cette liste n’est pas exhaustive mais représente les risques principaux et le plus fréquemment rencontrés.

 

Pour contourner ces pièges, il convient d’appliquer certaines règles avant, pendant et après la contractualisation. Il s’agit notamment de respecter les étapes ci-dessous.

Sur le plan méthodologique :

  • Réaliser un état des lieux (ou audit) avant contractualisation
  • Déterminer les moyens et objectifs du contrat
  • Déterminer le processus qualité de suivi des indicateurs
  • Déterminer le processus de la collaboration (part de compétence et responsabilités de chacun)
  • Intégrer une clause d’intéressement aux objectifs

 

Sur le plan pédagogique :

  • Instaurer une vraie relation de confiance entre équipes du prestataires et équipes internes
  • Mobilisation du personnel interne

 

La méthode ELAF énergies

Nous connaissons maintenant les avantages et les risques d’une externalisation. Mais qu’est-ce que l’externalisation de la gestion des énergies ?

Pour répondre à cette question, une première affirmation globale : la gestion des énergies est vaste.

Il peut être question d’un simple suivi mensuel de factures, pour certaines entreprises peu sensibilisées au sujet. Pour d’autres sociétés pour lesquelles l’énergie représente un coût important, les fonctions de gestion des énergies sont légions :

  • Suivi des consommations
  • Détermination et suivi d’indicateurs de performance
  • Veille technologique et réglementaire
  • Création et mise en place d’un plan d’amélioration pluriannuel
  • Pilotage des équipes de maintenance et/ou de travaux
  • Sensibilisation des collaborateurs à la performance énergétique

Ainsi, l’externalisation de cette gestion peut se faire sur tout ou partie de cette liste.

 

ELAF énergies vous propose une réponse adaptée à votre démarche avec une approche en trois temps :

  1. Diagnostic rapide de l’intérêt d’une externalisation – GRATUIT
  2. Etat des lieux de votre système de gestion et de vos consommations
  3. Contractualisation de l’externalisation

 

Pour amorcer votre démarche d’externalisation de la gestion des énergies, contactez-nous en cliquant ici.

 

 

Bibliographie :

La chaleur fatale

A la recherche de l’énergie perdue.

Introduction

La chaleur fatale définit une chaleur perdue et évacuée dans des rejets gazeux, liquides ou diffus.

Exemples :

  • Rejets liquides : purges de chaudières, eaux usées, etc.
  • Rejets gazeux : fumées de chaudières ou des procédés, rejets d’air chaud, etc.
  • Rejets diffus : pertes par les parois, fuites sur les réseaux, etc.

C’est donc une énergie disponible et déjà payée.

 

Qu’est-ce que la chaleur fatale ?

La chaleur fatale est une énergie qui a été fournie à une utilité mais non utilisée par celle-ci.

En industrie nous pouvons donner l’exemple de fours devant fonctionner à plusieurs centaines de degrés et rejetant de l’air très chaud. Ou l’air utilisé pour refroidir les compresseurs d’air ; air qui sera réchauffé et immédiatement rejeté.

Exemple chiffré : lors du fonctionnement d’un four, seulement 20 à 40 % du combustible utilisé constitue de la chaleur utile. Soit 60 à 80 % de chaleur fatale !

 

Dans le résidentiel, nous pouvons désigner deux exemples de chaleur fatale que nous voyons au quotidien.

L’eau chauffée par un ballon ou une chaudière qui servira à prendre une douche est rejetée à la même température (ou presque) que lorsqu’elle sort du pommeau de douche.

L’air chauffé par le système de chauffage en période d’hiver et extrait par le système d’extraction d’air (VMC par exemple) en est un autre exemple.

Deux critères permettent de caractériser la chaleur fatale :

  • La nature du rejet : liquide, gazeux ou diffus (comme écrit plus haut)
  • La température du rejet : cette température détermine le potentiel récupérable et les possibilité de valorisation

 

Quels sont les gisements ?

La chaleur fatale est une source importante d’amélioration pour l’industrie qui représente 22 % de la consommation française d’énergie, soit 380 TWh par an.

Dans une étude de 2017, l’ADEME a calculé que le gisement de chaleur fatale dans l’industrie s’élevait à 109,5 TWh, soit 29 % de la consommation totale. Enorme !

 

Comment récupérer la chaleur fatale ?

Pour mettre en place une récupération d’énergie, il faut procéder en 3 étapes :

  • Identifier la source de chaleur fatale
  • Analyser les possibilités d’utilisation
  • Analyser la faisabilité du projet

Détaillons ces étapes.

Identifier la source de chaleur fatale :

Comme écrit plus haut, identifier la source de chaleur fatale veut dire déterminer sa nature et sa température. D’autres critères doivent être étudiés comme les temps de fonctionnement.

Analyser les possibilités d’utilisation

Que faire de cette énergie disponible ? Il est nécessaire à ce stade d’analyser les besoins énergétiques du site ou de ses alentours afin d’identifier une destination à la chaleur que nous voulons récupérer. Une valorisation de chaleur fatale est envisageable s’il y a des besoins en chaleur ou en électricité sur le site ou à proximité.

Analyser la faisabilité du projet

Nous avons identifié une source de chaleur fatale et savons ce qu’elle alimentera. Il faut maintenant déterminer les aspects techniques de cette récupération. Il faut donc étudier le type d’échangeur à mettre en place, le mode de fonctionnement, la régulation, etc.

 

Deux modes d’utilisation de la chaleur fatale

La chaleur fatale récupérée peut en effet être utilisée sous deux formes : directement sous forme de chaleur ou en la transformant en électricité.

Sous forme de chaleur, elle pourra répondre à des besoins propres à l’entreprise : utilisation sur d’autres procédés, chauffage des locaux, préchauffage de l’air comburant d’un four ou d’une chaudière, chauffage de l’ECS, etc. Elle pourra également être utilisée pour un autre site à proximité et pour ces mêmes finalités. Enfin, elle pourra alimenter un réseau de chaleur urbain.

Sous forme d’électricité, après transformation par un cycle de Rankine par exemple, elle pourra alimenter le réseau interne ou un réseau externe.

 

Quelles sont les technologies existantes ?

Un grand nombre de solutions technologiques existent. Elles dépendent de la nature du rejet et de sa température, mais aussi de l’utilisation souhaitée.

Ce graphique de l’ADEME donne un bon aperçu des solutions existantes.

Des enjeux à 3 niveaux

Si la chaleur fatale est payée directement par l’entreprise, il apparaît que sa récupération représente un triple enjeux :

  • Au niveau de l’entreprise
  • Au niveau territorial
  • Au niveau national

Au niveau de l’entreprise, elle permet de limiter l’achat d’énergie extérieure, de réaliser un gain économique, de réduire les émissions de gaz à effet de serre ou encore d’enrichir une stratégie RSE.

Au niveau territorial, elle permet de créer une synergie économique et environnementale avec le tissu industriel, de répondre à un besoin en chaleur d’un bassin de population ou encore d’appliquer un schéma régional (type SRCAE ou PCET).

Au niveau national, elle permet de réduire les importations d’énergie et diminuer la dépendance énergétique en améliorant ainsi la balance commerciale ; de favoriser le développement industriel par l’investissement dans les équipements de valorisation ou encore des respecter les engagement environnementaux liés aux politiques européennes.

 

Existe-t-il des aides financières ?

Les deux principales aides mobilisables pour la mise en place d’une récupération de chaleur sont le fonds chaleur de l’ADEME et les CEE -Certificats d’Economies d’Energie).

Fonds Chaleur : il permet de financer les projets de production de chaleur à partir d’énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) ainsi que les réseaux de chaleur liés à ces installations. Ces aides financières permettent à la chaleur renouvelable d’être compétitive par rapport à celle produite à partir d’énergies conventionnelles.

CEE : Le dispositif des certificats d’économies d’énergie permet de financer une partie d’un investissement générant des économies d’énergie. Il est basé sur l’obligation pour les grands fournisseurs d’énergie de participer à la transition énergétique.

 

La priorité : éviter la chaleur fatale !

Nous l’avons vu, la chaleur fatale est définie comme étant une énergie payée mais perdue ; consommée mais inutilisée. Et sa récupération ne doit être que l’ultime solution à mettre en place dans une stratégie de performance énergétique.

En effet dans une démarche de transition énergétique et de manière générale dans un comportement éco responsable, il convient d’appliquer la devise : « l’énergie la moins polluante est celle qu’on ne consomme pas » !

Nous chercherons donc à optimiser les usages et les procédés, donc à réduire au maximum l’existence de chaleur fatale, avant de vouloir la récupérer !

Sur ce sujet, n’hésitez pas à (re)lire notre article « La sobriété énergétique ».

 

La différence ELAF énergies

ELAF énergies mobilise des ingénieurs cumulant connaissances techniques, expérience opérationnelle et veille technologique afin de vous proposer un accompagnement pertinent.

ELAF énergies vous accompagne depuis le diagnostic jusqu’à la mise en place d’un système de récupération (état des lieux, recherche de la meilleure solution, recherche de prestataires, recherche de financement, suivi de travaux, etc.).

Si vous souhaitez analyser votre chaleur fatale, ou simplement avoir un échange sur le sujet, nous vous invitons à nous contacter en cliquant ici.

 

 

Bibliographie :

Performance énergétique : les 7 erreurs à ne pas commettre

Introduction

Avec un peu de dérision, surfons sur la vague des réseaux sociaux et découvrons « les 7 erreurs à éviter » dans la performance énergétique.

 

1 : Ne pas mesurer

Toute démarche d’amélioration de la performance (énergétique ou autre !) commence nécessairement par un état des lieux.

Et par la recherche de réponses aux questions essentielles ; au fameux QQOQCCP (Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ?)

Dans le cas de la performance énergétique, il s’agit de décortiquer les consommations d’énergie. Que ce soit à l’échelle d’un bâtiment, d’un site industriel ou même de tout un patrimoine.

Mesurer permet de déterminer la répartition des consommations, leur profil temporel, identifier les postes les plus consommateurs et ainsi déterminer la stratégie à adopter (quels moyens, quels délais, quelles actions, etc.).

 

2 : Croire qu’il suffit d’une fois

La performance énergétique est une amélioration continue !

Ce qui a été fait peut toujours être amélioré. Les technologies et les méthodes évoluent ; en particulier dans ce domaine, très jeune !

 

3 : Le faire tout seul

Allez chercher les bonnes pratiques ! Auprès d’autres acteurs de votre secteur, auprès des agences et institutions spécialisées et auprès des spécialistes de la performance énergétique.

Comment se situent mes performances ? Quelle est ma marge de manœuvre ? Quelles solutions puis-je appliquer ? Autant de questions auxquelles vous trouverez des réponses en échangeant avec différents acteurs.

 

4 : Ne rien faire par manque de budget

Premier et principal frein aux actions d’amélioration de la performance énergétique : le budget (évidemment !).

Heureusement, de nombreuses aides et solutions de financement existent (CEE, fonds chaleur, tiers financement, etc.)

De plus, un grand nombre d’actions peuvent être réalisées à coût nul ou avec des temps de retour très courts.

 

5 : Ne pas réfléchir globalement

Que vous soyez une grande entreprise ou une petite PME, la performance énergétique est l’affaire de toute votre organisation.

Une stratégie de performance énergétique doit être :

  • Portée par la direction
  • Pilotée par l’équipe « énergie »
  • Appliquée par tous les membres de l’entreprise

Chacun à son niveau d’action doit participer ; sans quoi la stratégie sera inefficace.

 

6 : Vouloir aller trop vite

Nous l’avons écrit : plusieurs étapes sont nécessaires à la mise en place d’une bonne stratégie de performance énergétique (mise en place d’un plan de comptage, implication de tous les acteurs, recherche des meilleures solutions, etc.).

Aussi est-il important d’étaler ses objectifs sur plusieurs années et de se fixer des jalons.

 

7 : Ne pas travailler avec ELAF énergies

Un peu de chauvinisme !

Plus sérieusement, ELAF énergies se propose d’être votre intégrateur de performance énergétique. Ce qui signifie que nous vous accompagnons tout au long de votre processus d’amélioration, en réfléchissant avec vous à la stratégie à adopter, en conduisant les différentes études et en vous orientant vers des spécialistes qui sauront vous faire avancer à chaque étape.

 

Pour creuser le sujet et faire le point sur votre situation, n’hésitez pas à demander un rendez-vous avec un spécialiste ELAF énergies en cliquant ici.

La sobriété énergétique

La sobriété énergétique : grandes économies et faible coût

Introduction

Trop souvent ignorée, au mieux minimisée, la recherche de sobriété est un indispensable à la quête d’économies d’énergie.

Mais qu’est-ce que la sobriété énergétique ? Nous allons ici en donner une définition par l’exemple, puis donner quelques pistes de réflexion applicables à bon nombre de situations.

L’association Négawatt (lien en bibliographie en fin d’article), œuvre pour une transition énergétique « réaliste et soutenable » qui s’appuie sur 3 piliers :

  • Sobriété
  • Efficacité
  • Renouvelables

Dans cet ordre !

Pour bien comprendre, la sobriété revient à se poser la question suivante : « de quoi avons-nous vraiment besoin ? ».

Se poser cette question, avant d’entreprendre toute campagne de remplacement, d’amélioration ou d’innovation, revient à éliminer toutes les consommations superflues et ainsi se concentrer sur l’essentiel.

 

Deux exemples très parlants

La sobriété transport

  • Sobriété: Puis-je éviter de me déplacer ? (Visioconférence ou appel téléphonique). Si non, puis-je me déplacer sans consommer d’énergie ? (A vélo ou à pied par exemple).
  • Efficacité : Si je dois prendre un moyen de transport qui consomme de l’énergie, lequel est le moins énergivore ? (Train, bus, métro, voiture ?)
  • Renouvelable : comment alimenter nos moyens de transport par des énergies renouvelables ? (Electricité verte, hydrogène de récupération, etc.)

La sobriété chauffage

  • Sobriété: Ai-je besoin de chauffer ma pièce ou mes bureaux à 25 °C ? Ne pourrait-on pas adapter sa tenue à la saison (un pull en été !) ? Des locaux non occupés ont-ils besoin d’être chauffés ?
  • Efficacité : Lorsque mon programme de température est défini, quelle installation mettre en place et comment la piloter pour réduire sa consommation ?
  • Renouvelable : Quelles sources d’énergies renouvelables peuvent alimenter mon système de chauffage ? (Solaire thermique, géothermie, combustibles de récupération, etc.)

 

Ne pas opposer sobriété et confort

Trop souvent, la sobriété telle que décrite plus haut sera vue comme incitation à la décroissance ou à la privation de confort.

Mais c’est une mauvaise compréhension de la sobriété.

En effet, et comme l’écrit l’association Négawatt sur son site internet, « l’idée n’est pas de « revenir à la bougie » mais de réduire à la source la quantité d’énergie nécessaire pour un même service, c’est-à-dire mieux utiliser l’énergie à qualité de vie constante ».

 

Comment réfléchir la sobriété dans l’entreprise

A la lumière de ce que nous avons écrit jusqu’ici, il apparait que la recherche de sobriété énergétique dans l’entreprise se compose des trois étapes suivantes :

  • Définition des besoins exacts

Quelles sont les exigences en termes de production, de qualité, de sécurité, etc. ?

  • Identification des consommations superflues

Par de la mesure et de la recherche sur le terrain, trouver les pratiques non nécessaires au vu des besoins définis précédemment.

  • Recherche de solutions pour éliminer ces consommations superflues

Le plus souvent, les consommations superflues peuvent être éliminées par de simples actions de pilotage, à coût nul ou très faible.

 

La différence ELAF énergies

ELAF énergies est forte d’expériences de terrain et de réflexions en stratégie globale, ce qui lui permet de corréler exigences organisationnelles de l’entreprise et potentiels d’amélioration sur les différents sites.

ELAF énergies propose une recherche d’actions basée sur la mesure instrumentée et adaptée à vos spécificités et sur l’analyse des comportements utilisateurs et gestionnaires.

ELAF énergies priorise la recherche d’actions dont la mise en place est à coût nul ou très faible.

 

 

Bibliographie :

 

L’efficacité énergétique des Datacenters

Les salles serveurs (ou Datacenters) : des possibilités d’économies ignorées

 

Introduction

Un salle serveurs est une infrastructure composée d’un réseau d’ordinateurs et d’espaces de stockage. Il peut s’agir de serveurs internes à une entreprise, ou d’équipements de réseaux et télécommunication.

Lorsque la taille est faible, nous parlons plutôt de salle serveurs. Lorsqu’elle est importante, nous parlerons de Datacenters (ou centre de données).

Un Datacenter consomme une quantité importante d’énergie électrique pour le fonctionnement des serveurs mais également thermique pour le refroidissement de ceux-ci. En bref, c’est comme votre ordinateur : il consomme de l’électricité pour fonctionner et il chauffe (et doit donc être refroidi).

 

Augmentation des consommations

Avec l’hyper-digitalisation de nos sociétés, les quantités de données échangées augmentent exponentiellement. Les consommations suivent.

En 2017, les consommations dues à internet représentent :

  • 2 % de la consommation énergétique mondiale, soit autant que l’aérien civil
  • 10 % de l’électricité mondiale, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires
  • Si Internet était un pays, il serait le 3ème plus gros consommateur d’électricité au monde avec 1500 TWh par an, derrière la Chine et les Etats-Unis

Et cette consommation double tous les 4 ans !

 

Qu’est-ce que l’efficacité énergétique d’une salle serveur ?

Un Datacenter consomme de l’électricité pour faire fonctionner ses équipements informatiques et de l’énergie pour les refroidir. Ici, nous étudions les possibilités d’améliorer l’efficacité du refroidissement.

De manière générale, des équipements insufflent de l’air froid dans les salles serveurs pour les refroidir.

L’efficacité du refroidissement d’un Datacenter peut être caractérisée par un indicateur : le PUE (Power Usage Effectiveness).

Le PUE n’est autre que l’énergie totale consommé par le centre informatique, divisée par l’énergie nécessaire au fonctionnement des serveurs.

Pour être précis, le PUE ne caractérise pas simplement l’efficacité du refroidissement mais l’efficacité globale du Datacenter (refroidissement, traitement d’air, onduleur, éclairage, etc.).

Plus le PUE est faible, plus le Datacenter est performant. La moyenne en France est de 2,5. Ce qui signifie que pour un kWh consommé par l’informatique, le centre consomme en tout 2,5 kWh. Un Datacenter avec un PUE de 1,2 est considéré comme très performant.

 

Comment l’améliorer ?

Si l’efficacité énergétique d’un centre de données est largement étudiée dans les grandes structures, elle reste une problématique peu connue pour les salles plus petites. Ce manquement vient en général du fait que la consommation globale de ce type de salle n’est pas connue et que les salles sont souvent en constante expansion mais construites sur un modèle vieillissant.

Pour améliorer l’efficacité de sa salle serveurs, il convient de commencer par les étapes suivantes :

  • Audit de la salle dans son ensemble :

Identification des points forts/points faibles ; étude des consommations ; thermographie ; etc.

  • Mise en place d’un plan de comptage adapté :

Installation de compteurs aux endroits stratégiques permettant de calculer le PUE de la salle ; définition du plan de comptage adapté.

Ces deux étapes sont indispensables à la définition des actions d’amélioration adéquates, avec le meilleur retour sur investissement.

Cette première approche met souvent en évidence la possibilité d’actions simples et économiquement intéressantes. Ainsi dans la plupart des salles serveurs, des actions comme la séparation en allées froides et chaudes, la réorganisation des racks pour éviter les points chauds ou l’augmentation de la température de refroidissement sont les premiers axes d’amélioration et présentent un gain intéressant à coût faible voire nul.

 

Pour aller plus loin

Si les actions et donc le PUE atteignable peuvent être limités dans le cas de salles existantes, les possibilités sont légions pour les salles neuves. Certains constructeurs mettent en place des solutions pour optimiser l’efficacité énergétique globale des Datacenters :

  • Utilisation de la chaleur dégagée :

La chaleur générée par les serveurs informatiques, plutôt que d’être « combattue », peut être utilisée pour le réchauffement d’autres utilités. Dans certains bâtiments d’entreprises, cette chaleur servira à produire de l’eau chaude ou du chauffage. Pour des plus grands centres de données, elle peut être utilisée pour alimenter un réseau de chaleur ou un cycle de Rankine.

  • Refroidissement liquide :

Solution coûteuse mais très efficace, le refroidissement liquide au plus près des serveurs permet une efficacité augmentée du refroidissement.

  • Installation de Datacenters enterrés ou sous l’eau :

Certaines sociétés expérimentent l’installation de centres de données sous l’eau ou sous la terre afin de profiter de la fraîcheur de ces lieux.

 

La sobriété pour agir au quotidien

Au-delà de l’aspect conception et exploitation étudié dans cet article, il est important de savoir que chacun contribue à ces consommations, par son « comportement digital ». L’adapter permettra de limiter les augmentations d’échanges de données et donc de consommations d’énergie.

Au quotidien, nous pouvons :

  • Eviter les mails inutiles (au collègue d’à côté, transmission à une personne déjà destinataire, etc.)
  • Utiliser moins de streaming
  • Enregistrer ses sites préférés en favoris, afin de raccourcir les chemins d’accès et ne plus passer par un moteur de recherche
  • Se renseigner sur les sites les moins générateurs de CO2
  • Etc.

 

La différence ELAF énergies

Les ingénieurs d’ELAF énergies ont travaillé sur des projets de différentes ampleurs et à différents stades d’avancement. Leurs compétences dans le fonctionnement de petites comme de grandes salles serveurs, en conception comme en exploitation, seront un atout dans la recherche de performance énergétique de vos centres de données.

Si vous souhaitez engager ce processus, ou simplement échanger sur le sujet, n’hésitez pas à nous contacter en cliquant ici.

 

 

Bibliographie :

  • Global e-Sustainability Initiative (GeSI) – Measuring the energy reduction impact of selected broadband-enabled activities within households
  • Greenpeace – Clicking Clean

Le plan de comptage

Un outil indispensable au pilotage de sa stratégie de performance.

 

Introduction

La performance énergétique est un levier de compétitivité, source d’économies financières, de réduction de la dépendance aux énergies fossiles et d’amélioration de l’image de l’entreprise.

Une stratégie de performance énergétique se doit d’être portée par la direction et pilotée par une équipe dédiée.

Ce pilotage ne peut se faire qu’avec un plan de comptage opérationnel et adéquat.

 

Qu’est-ce qu’un plan de comptage d’énergie ?

L’objectif d’un plan de comptage est de fournir de l’information à l’entreprise pour lui permettre :

  • De mesurer donc de s’assurer de la bonne performance énergétique de son site
  • De définir et suivre des indicateurs de performance
  • D’identifier des potentiels d’amélioration
  • De pérenniser les gains effectués.

Un plan de comptage s’appuie sur les piliers suivants :

  • Un ensemble de compteurs installés au bon endroit et dans les règles de l’art :

Qu’il s’agisse de compteurs d’électricité, de chaleur, de froid, de gaz, ou autre, leur emplacement doit être minutieusement réfléchi et leur installation et leur fonctionnement rigoureusement vérifiés.

  • Un document définissant les procédures de suivi du comptage :

Qui réalise le relevé et l’interprétation des données ? Quand ? Comment ?

Quels indicateurs suivre et comment interpréter leurs valeurs ?

  • Des équipes investies :

Des compteurs pertinents et bien installés ne génèrent en aucun cas de la performance énergétique ! Seule une équipe formée, intéressée et motivée pourra utiliser le plan de comptage pour décider des améliorations à apporter.

 

Pourquoi le mettre en place ?

La mise en place d’un plan de comptage doit permettre notamment :

  • D’identifier d’éventuelles dérives

(Talons de consommation, surconsommations ponctuelles, augmentation chroniques de la consommation, fuite d’eau, etc.)

  • De comparer une performance attendue à une performance réelle

(Comparaison aux données constructeur ou comparaison à un équipement similaire)

  • Fournir les indicateurs de performance énergétique (IPé)

En alimentant un tableau de bord (tableaux, graphiques, etc.), le plan de comptage permet de suivre l’évolution de la performance énergétique, de la comparer avec d’autres sites ou d’autres équipements, et bien sûr d’identifier les axes d’améliorations.

  • Quantifier et valider les gains générés par des actions d’amélioration

Lorsqu’une action d’amélioration est réalisée, il est souhaitable de pouvoir quantifier ses gains réels. Le plan de comptage permet cela également.

 

Comment le mettre en place ?

La mise en place d’un plan de comptage peut être décrite en quatre étapes :

1ère étape : L’analyse énergétique et métrologique du site

Cette phase doit permettre d’identifier :

  • Les consommations importantes du site
  • Les caractéristiques du site (consommations, données de production temps de fonctionnement, etc.)
  • Les compteurs existants

2ème étape : L’identification des IPé

À la suite de l’identification des différentes caractéristiques lors de la première étape, la question que l’on se pose à présent est :

Quels paramètres influent sur mes consommations ?

Les réponses à cette question permettent de déterminer quels indicateurs de performance énergétique (IPé) sont intéressants à mettre en place.

Quelques exemples d’IPé :

  • kWh consommé / unité produite
  • kWh consommé / m²
  • kWh consommé / heure d’ouverture
  • kWh consommé / DJU

3ème étape : Identification des points de mesure et instrumentation

Cette étape revient à traduire techniquement la précédente.

Les IPé désignés déterminent quels compteurs sont manquants et doivent donc être installés.

La quantité de compteurs à installer dépend du détail d’analyse souhaité.

4ème étape : Suivi des IPé

Le suivi revient à la mise en place d’une méthode (comme évoqué plus haut).

Il s’agit ici de définir tous les paramètres du suivi des indicateurs de performance, notamment :

  • Les outils de suivi : tableaux, graphiques, main courante, etc.
  • Fréquence de relève
  • Personne chargée de la relève
  • Consignes de lecture et d’interprétation des IPé

 

Les pièges à éviter

Cette liste n’a pas la prétention d’être exhaustive mais il semble important d’évoquer certains pièges trop souvent ignorés.

  • Confondre « plan de comptage » et « compteurs »

Comme évoqué plus haut, l’installation de compteurs n’est pas une fin en soi. Il est en effet faux de penser que la simple pose de compteurs peut générer des économies d’énergie.

Le plan de comptage en revanche est un processus, un outil de décision permettant d’identifier les axes d’amélioration.

  • Trop ou pas assez de compteurs

Trop fréquents sont les cas où la volonté de bien faire mène à l’installation d’un trop grand nombre de compteurs. Résultats : un surcoût à l’installation et une quantité de données trop importante, qui ne sera pas (ou mal) traitée.

Un souci de respecter un budget (trop ?) serré mène quant à lui à un nombre trop faible de compteurs. Résultats : manque d’indicateurs pertinent, donc plan de comptage inutile.

  • Penser que le suivi des indicateurs est une perte de temps

La relève de données, l’établissement des valeurs et l’interprétation des IPé peut prendre du temps.

Mais cet investissement de temps vous en fera gagner par ailleurs ; en identifiant rapidement une dérive par exemple.

  • Ne pas vérifier le fonctionnement des compteurs

Qui n’a jamais eu cette réflexion : « C’est pas possible cette consommation, leur compteur doit déconner ! » ?

Evitez des litiges à n’en plus finir et des indicateurs erronés en vérifiant dès l’installation que les compteurs sont bien posés et fonctionnels !

 

La différence ELAF énergies

Les ingénieurs d’ELAF énergies ont travaillé dans différents domaines : industrie, bâtiments, collectivités, etc. et sur différentes phases de projets : audits, construction, exploitation/maintenance.

Leurs connaissances sont donc multiples et ils sauront vous apporter le savoir-faire et le recul nécessaire. Nous nous adaptons à vos objectifs et à vos problématiques afin de vous proposer le plan de comptage sur mesure pour vos sites.

ELAF énergies vous proposera une solution clés en main : de l’audit du site au suivi des IPé en passant par le pilotage d’installateurs de compteurs

 

Si vous souhaitez mettre en place un plan de comptage, ou simplement avoir un échange sur le sujet, nous vous invitons à nous contacter en cliquant ici.

 

 

Bibliographie :

  • ComptIAA énergie – Déploiement de plans de comptage énergétique dans les industries agroalimentaires, Guide pratique – Mars 2014
  • Le comptage de l’énergie – ADEME – 2014

Le référent énergies

Les intérêts d’un référent énergies en entreprise.

 

Introduction

Une stratégie de performance énergétique est complexe à mettre en place. Elle doit être dictée par la direction d’une entreprise et doit mobiliser des acteurs clés.

Cette stratégie doit également être portée et incarnée par une personne : le référent énergies.

 

Qu’est-ce qu’un référent énergies ?

Le référent énergies est chargé de concevoir, mettre en place et coordonner les actions permettant d’améliorer la performance énergétique.

Il rend compte de sa mission auprès de la direction générale de l’établissement concerné par la démarche.

En d’autres termes, c’est la « Madame énergies » ou le « Monsieur énergies » du site, ou de l’entreprise.

 

Les avantages d’avoir un référent énergies

  1. Relations fonctionnelles

L’une des grandes valeurs ajoutées d’un référent énergies va être sa fonction de coordination.

En relation avec les différents services et intervenants, le référent énergies coopère avec les personnes en charge et/ou en responsabilité de la production, de la maintenance, des travaux neufs, de la qualité, de la sécurité, de l’hygiène, de l’environnement, des achats et de la communication.

Il est donc garant de la transition énergétique par toutes ces parties prenantes et étudie d’éventuelles répercutions sur les périmètres d’autres services.

  1. Création d’une dynamique « énergies »

Le référent énergies doit permettre l’implication d’acteurs à différents niveaux de l’entreprise :

  • Décisionnel :

Il implique la direction de l’établissement sur la nécessité de s’engager pour améliorer la performance énergétique de l’établissement par la définition d’une politique énergétique.

  • Opérationnel :

Il mobilise les responsables des différents services de production, maintenance, achats, ressources humaines, etc.

  • Collaboratif :

Il organise la sensibilisation du personnel à l’utilisation rationnelle de l’énergie et l’informe par des supports de communication adaptés.

  1. Amélioration continue

Par sa présence permanente, son implication totale dans l’entreprise et sa connaissance de l’historique de l’efficacité énergétique sur son site, le référent énergies permet de générer une continuité.

Il réalise :

  • Une cartographie des usages énergétiques du bâtiment
  • Un plan d’actions qu’il met à jour régulièrement
  • Des propositions d’actions de sensibilisation et de formation du personnel
  • Inculque les bonnes pratiques et éco-gestes

Il analyse les indicateurs adaptés afin d’identifier rapidement les éventuelles dérives. Il réalise les bilans périodiques en se basant sur ces indicateurs de performance.

Il anime des réunions et des groupes de travail sur l’amélioration de la performance énergétique, et ce de manière régulière afin de conduire le changement.

  1. Figure de proue

Cet aspect est sans doute plus difficile à évaluer et à appréhender mais il est très important.

La désignation d’un référent énergies motivé, charismatique et porteur des bons messages générera autour de lui une importante sensation d’implication des collaborateurs dans la transition énergétique de l’entreprise.

 

La différence ELAF énergies

ELAF énergies vous apportera certaines plus-values dans la mise en place de votre stratégie de performance énergétique.

Vous pouvez notamment optez pour la désignation d’un référent énergies externe qui présentera les atouts suivants :

  1. Connaissances du terrain :

Les ingénieurs d’ELAF énergies ont une formation en énergétique et ont travaillé sur différents aspects de la performance énergétique (audits, intégration de la performance énergétique dans la maintenance, intégration dans la construction, etc.).

Ils sauront voir en chaque situation les opportunités de transition énergétique.

  1. Intégration de solutions :

Le propre du travail d’ELAF énergies est de vous permettre de vous situer par rapport aux techniques et méthodes existantes.

Ainsi votre référent énergies saura trouver les partenaires capables de vous apporter la solution idéale pour vos projets.

  1. Economies :

Rares sont les sites qui nécessitent un référent énergies à plein temps.

En nommant un référent énergies issu des équipes d’ELAF énergies, vous vous dotez d’un spécialiste de la performance énergétique, sans avoir à recruter un ingénieur.

 

Pour plus d’informations sur le sujet, n’hésitez pas à nous contactez en cliquant ici.

 

 

Bibliographie :

  • ADEME – Fiche « SME-fiche-referent-energie-2015.pdf »

Qu’est-ce que l’efficacité énergétique ?

Contextualisation et éléments de définition de l’efficacité énergétique.

(Ou performance énergétique)

Introduction

Le mois de juillet 2019 a été le plus chaud jamais enregistré.

Il était à 0,93°C de plus que la moyenne des mois de juillet sur 1951-1980 et à 1,2°C de plus que la moyenne des mois de juillet sur 1880-1920.

Le réchauffement climatique en cours est indiscutable.

Revenons sur le contexte et étudions ensemble quelques exemples d’amélioration de l’efficacité énergétique.

Contexte

  • L’augmentation de la concentration en gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère augmente l’énergie thermique « gardée » par la Terre. Ces GES sont principalement émis par l’activité humaine.
  • Ceci a pour effet de faire augmenter la température moyenne de la terre.
  • Les conséquences de cette augmentation, même si elle peut sembler faible (1,2 °C depuis 1880 !) sont dramatiques. Citons notamment :
    • La montée du niveau des mers – avec pour conséquence de nombreux dommages aux régions côtières, où vit 50 % de la population mondiale ; donc d’importantes migrations à venir.
    • Les sécheresses plus fréquentes et plus intenses – causant des problèmes de disponibilité en eau, donc des risques sanitaires, des risques de manque de production de nourriture, etc.
    • La destruction des habitats d’animaux sauvages ou leur transformation telle qu’elle ne permet plus leur subsistance.

En d’autres termes, l’impact de l’activité humaine depuis la fin du 19ème siècle tend à détruire l’écosystème que nous connaissons et à mettre en danger les populations les plus vulnérables.

Solution(s)

La solution, sur le papier très simple, tient en trois grands axes d’amélioration :

  • Diminution des besoins énergétiques – passant par l’efficacité énergétique (objet de cet article) afin de générer des économies d’énergie
  • Diminution de la part des énergies fossiles – pour passer à des énergies plus propres
  • Augmentation des puits de CO2 – capables de capter les GES émis

Les deux derniers points font l’objet de travaux importants et méritent à eux seuls un article (ou plutôt des centaines !).

Mais concentrons-nous ici sur l’aspect performance énergétique, qui consiste à consommer moins d’énergie pour un même résultat.

Définition de la performance énergétique

La notion de performance énergétique, ou d’efficacité énergétique, peut être décrite de la sorte :

« Etat de fonctionnement d’un système pour lequel la consommation d’énergie est minimisée pour un service rendu identique »

En bref : comment avoir le même résultat tout en consommant moins ? C’est la première étape de la transition énergétique.

De fait, cette question en entraîne plusieurs et notamment :

  • Quels résultats devons-nous obtenir ?
  • Quelles sont les besoins fondamentaux ? Au contraire, quels sont les besoins superflus ?
  • Quels sont les systèmes et les méthodes les plus efficaces pour atteindre ces résultats ?
  • Comment atteindre ces systèmes et méthodes efficaces ? Quels moyens mettre en œuvre ?

La finalité de la recherche d’efficacité énergétique est de répondre à ces différentes questions et de mettre en place les solutions adéquates.

Au-delà de l’aspect purement bienveillant de l’efficacité énergétique, il faut garder à l’esprit qu’elle est également une source d’amélioration :

  • De compétitivité pour les entreprises
  • De pouvoir d’achat pour les ménages
  • De l’innovation et de création d’activité économique

La performance énergétique vue par les Etats

De nombreuses lois, mesures, traités ou conférences ont au cours des années fixé des objectifs à atteindre ou des moyens à mettre en place pour accélérer la transition énergétique, évoquée depuis de nombreuses années.

Citons parmi eux :

A l’international :

  • La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques – Signée en 1992 par 154 Etats (en 2018, elle est ratifiée par 197 Etats). De cette convention découlent toutes les COP (Conférences des Parties), dont la COP 21 de Paris en 2015.
  • Le Protocole de Kyoto – Entré en vigueur en 2005 et ratifié aujourd’hui par 184 Etats. Il visait à réduire d’au moins 5 % les émissions de GES entre 2008 et 2012.
  • L’Accord de Paris – Signé en 2016. Il est le premier texte élaboré par l’ensemble des pays du monde. Son objectif est de maintenir d’ici à 2100 le réchauffement climatique sous les 2°C.

 

Au niveau européen :

  • La Directive 2012/27/UE – Elle établit un cadre commun de mesure pour la promotion de l’efficacité énergétique dans l’Union.

 

Au niveau Français :

  • La Loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) – Publiée en 2015. Elle a pour objectifs :

Diviser par 4 les émissions de GES entre 1990 et 2050

Réduire la consommation énergétique de 50 % entre 2012 et 2050

Réduire la consommation d’énergies fossiles de 30 % entre 2012 et 2030

Porter la part d’énergies renouvelables à 32 % en 2030

Porter la part du nucléaire à 50 % de la production d’électricité en 2025

Cette liste n’a pas la prétention d’être exhaustive tant nous pourrions citer de lois, de décrets et de normes relatifs à l’efficacité énergétique.

Quelques brefs exemples d’amélioration de l’efficacité énergétique

En France

Au niveau français, certains chiffres montrent que l’efficacité énergétique augmente ! Comme en témoigne le graphique ci-dessous.

Nous y voyons que l’intensité énergétique baisse de 25 % entre 1990 et 2014.

Cependant il faut prendre ces chiffres avec recul. En effet, cette intensité énergétique est exprimée en consommation d’énergie par euro de PIB. Or entre 1990 et 2014, la composition du PIB français change fortement, laissant de plus en plus de place au secteur du service et de moins en moins à celui de l’industrie.

Il n’en reste pas moins vrai que les entreprises françaises réfléchissent de plus en plus à leur efficacité énergétique (ne serait-ce que pour des raisons de compétitivité) et que les systèmes énergétiques sont de plus en plus performants.

 

Récupération de chaleur fatale dans une usine sidérurgique

Un site d’aciérie haut de gamme récupère la chaleur fatale dégagée par certains de ses fours fonctionnant à 1000°C.

Cette récupération de chaleur fatale, effectuée par l’installation d’échangeurs de chaleur et la mise en place d’un réseau de chaleur, a permis de valoriser 4,8 MW.

Cette puissance de production est utilisée en partie sur le site industriel (procédés et chauffage) et fournit également la chaleur à 1 150 logements d’une ville voisine.

De plus, les chaudières au fioul lourd sont remplacées par des chaudières à haut rendement au gaz naturel.

Le bilan global de l’opération est une économie de 17 GWh par an, soit plus de 4000 Tonnes de CO2.

Temps de retour sur investissement : 7 ans environ.

Conclusion :

Le besoin en énergie totale, relatif à la production industrielle, au chauffage des locaux de l’usine et au chauffage des logements de la ville est réduit de 17 GWh par an !

Nota :

En France, le gisement de chaleur fatale industrielle représente 109,5 TWh en industrie, soit 36 % de la consommation de combustibles dans l’industrie.

 

Mise en place d’une démarche de maîtrise de l’énergie dans plusieurs bâtiments tertiaires et Datacenters

Une entreprise spécialisée dans la dématérialisation gère un parc de bureaux et un parc de Datacenters (bâtiments abritant des serveurs informatiques).

Cette entreprise met en place une démarche de maîtrise de l’énergie ayant pour objectifs :

  • Une réduction de la facture énergétique
  • Une réduction de l’empreinte carbone
  • Une responsabilisation de tous les acteurs par la mise en œuvre de bonnes pratiques et d’éco-gestes

Pour réaliser ces objectifs, elle fait réaliser :

  • Audit PUE (Performance globale d’un Datacenter)
  • Audit énergétique des bâtiments tertiaires
  • Compensation de ses émissions de GES par des actions locales de reboisement

Ces audits ont permis la mise en place de nombreuses actions d’amélioration de la performance énergétique, notamment :

  • Isolation de bâtiments
  • Calorifugeage de tuyauteries
  • Mise en place d’un plan de comptage et de suivi des consommations adaptés à la situation
  • Mise en place de variateurs de vitesse, de groupes froids à absorption
  • Instauration de bonnes pratiques et éco-gestes

Conclusion :

En agissant ainsi, cette entreprise a pu identifier son état initial pour déterminer quels besoins étaient vitaux. Puis elle a pu identifier les sources d’économies tout en conservant la qualité de ses prestations.

L’accompagnement par ELAF énergies

Dans cette logique d’amélioration continue de la performance énergétique, ELAF énergies est votre partenaire pour tous les stades de votre projet.

De la définition de la stratégie à mettre en place jusqu’à la réception de travaux ou le suivi de l’efficacité des actions, en passant par toutes les phases de décisions, nous vous accompagnons.

Naviguez sur notre site pour en apprendre plus ou contactez nous pour un échange personnalisé.

 

Bibliographie :

  • Communiqué de James Hansen – Expert du GIEC – Professeur associé au Département des sciences de la Terre et de l’environnement de l’université de Columbia – Août 2019
  • Sauvons le climat – Communiqué du 8 avril 2014 – Groupe de travail du GIEC
  • https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr
  • Le Management de l’énergie – Compte-rendu de la rencontre ATEE/DARVA du 17/06/2014
  • ATEE – Fiche REX Sidérurgie : Récupération de chaleur fatale – 15 mars 2018

Le nouveau Décret Tertiaire

Une bonne nouvelle pour le climat ?

Zoom sur le Décret Tertiaire du 23 juillet 2019 visant à réduire les consommations d’énergie des bâtiments tertiaires.

La consommation d’énergie des bâtiments représente 40% du total national et a diminué d’uniquement 1% entre 2009 et 2016.

Le Nouveau Décret Tertiaire vise à générer une économie de 60 % entre 2010 et 2050.

D’un point de vue économique, il doit générer une économie de 62 milliards d’euros pour un investissement de 43 milliards sur 30 ans.

Qu’est-ce que le Décret Tertiaire ?

Nous parlons ici du Décret 2019-771 du 23 juillet 2019.

C’est une traduction de la loi Elan.

Il impose une réduction de la consommation énergétique du parc tertiaire français.

Il entrera en vigueur 1er octobre 2019

Quels sont ses objectifs ?

Les objectifs fixés sont ceux de réduire la consommation d’énergie finale pour l’ensemble des bâtiments soumis à l’obligation d’au moins :

  • 40% en 2030
  • 50% en 2040
  • 60% en 2050

Par rapport à 2010.

Qui est concerné ?

Tous les bâtiments existants à usage tertiaire de plus de 1 000 m².

L’obligation s’applique au bailleur comme au locataire.

Quel suivi / Quelles sanctions ?

Les données de consommations devront être déposées sur une plateforme dédiée dès 2021.

En cas de non-respect de l’obligation, les obligés risquent une amende pouvant aller jusqu’à 7 500€ et que leur nom soit ajouté sur un site étatique pointant du doigt les mauvais élèves.

De plus, le texte prévoit que l’évaluation du respect de l’obligation soit annexée aux documents de vente et de location.

Quelle est la philosophie de ce texte ?

Ce texte vise à fixer des objectifs à court et long termes.

En effet, certaines entreprises avaient jusqu’à aujourd’hui des obligations de moyens (notamment avec l’audit énergétique réglementaire), mais aucune obligation de résultat.

Ce décret pallie ce manque tout en apportant des jalons (objectifs tous les 10 ans).

Quels effets sur le climat ?

L’atteinte de l’objectif final permettra d’économiser 11,8 Mtep (Méga tonnes d’équivalent pétrole), soit plus de 137 TWh chaque année.

Quels autres effets ?

Effet bénéfique sur l’emploi en France :

Le Serce (syndicat des entreprises de la transition énergétique et numérique) estime que si le taux de rénovation des bâtiments tertiaires passait de 1,5% environ à 2,5% par an, cela représenterait un potentiel de 40 000 emplois.

Un débat autour de ce texte !

Ce décret est attendu depuis 2010 et a déjà été retoqué en 2017 par le conseil d’état.

Il a depuis fait l’objet d’un échange entre les différents acteurs afin de parvenir au texte final.

L’un des sujets de discorde porte sur la différenciation énergie finale / énergie primaire.

En effet, le projet de décret intégrait un garde-fou sur l’énergie primaire. Le texte final s’en est passé !

Ainsi, des bâtiments chauffés au fioul, au gaz, au bois ou à l’électricité auront les mêmes objectifs de consommation finale …

AGISSEZ MAINTENANT AVEC ELAF énergies !

ELAF énergies vous propose des solutions adaptées à votre parc immobilier :

  1. Définition de la stratégie adaptée :
    • Définition du périmètre concerné
    • Calcul de la situation de référence
    • Recherche de solutions adaptées
  2. Mise en place des actions
    • Calcul de coûts et rentabilité des actions
    • Pilotage de la mise en place des actions
    • Animation des groupes de travail
  3. Pérenniser l’amélioration et créer la plus-value
    • Aide à l’implication de tous les collaborateurs
    • Suivi des effets et pilotage de l’amélioration continue
    • Recherche permanente de nouvelles solutions

Si vous souhaitez en savoir davantage sur la solution proposée par ELAF énergies, n’hésitez pas à nous contacter via notre page de contact.

Consultez également l’intégralité du texte du décret ICI.